Le
Ring, il faut bien l’avouer, compte des personnages plus sympathiques que ce tyran issu du clan des Neidingen. Un jour, lors d’une expédition avec sa tribu, il attaque la demeure des Wälsungen, assassine la mère et s’empare de la fille,
Sieglinde, dont il fait son épouse malgré elle. Le matin où se déroulent les événements contés dans
Die Walküre, Hunding et ses molosses traquent un fugitif qui aurait assassiné certains membres de sa tribu. Grandes sont sa surprise et sa méfiance lorsque, rentrant bredouille de sa chasse, il trouve chez lui un étranger qui pourrait bien être l’ennemi recherché et qui n’est pas sans présenter un air de ressemblance avec son épouse. Conformément aux lois de l’hospitalité, il lui offre le couvert et le gîte pour la nuit, avant de le provoquer en duel dès le lendemain – duel dont Hunding sortira vainqueur grâce à l’intervention de Wotan, qui le foudroie ensuite impitoyablement, lui donnant ainsi l’occasion d’aller dire en personne à Fricka, sa protectrice, que Wotan a accompli sa vengeance.
Le personnage de Hunding trouve plusieurs pendants dans les sagas anciennes : homonyme du roi Hunding, ennemi de Sigmund dans l’
Edda poétique, il présente également, dans la saga
Völsunga, des similitudes avec Siggeir, le mari perfide de Signy, sœur jumelle de Sigmund. Les plus anciennes traditions germaniques font des Hunding (Hundinga) les ennemis jurés du « clan des loups ».