Depuis les premières grandes conférences internationales sur le sujet de l’environnement, nous constatons qu’à l’échelle mondiale, les émissions de CO2 n’ont cessé d’augmenter. En moyenne, selon les chiffres du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), la planète s’est réchauffée de 1,2 degrés, avec des variations selon les localisations géographiques et/ou les périodes de l’année. On peut estimer qu’à cette échelle, la transition écologique globale n’a donc pas encore commencé. Le GIEC préconise de contenir l’émission des gaz à effets de serre de manière drastique pour ne pas dépasser un réchauffement de 1,5 degrés. Nous devons donc mener des changements profonds et systémiques, à tous les niveaux de la société.
L’opéra, tant dans ses pratiques artistiques que dans son fonctionnement général, doit aussi contribuer à cette transformation.
L’opéra est un outil important qui permet de refléter les enjeux sociétaux. Les artistes peuvent en effet proposer des visions de l’avenir, faire du développement durable un sujet qui parle, et sensibiliser les publics à la nécessité d’agir dès aujourd’hui.
Afin de s’aligner sur les objectifs internationaux de réduction des émissions carbones, il convient aussi de réduire non seulement l’empreinte environnementale de notre fonctionnement général, mais aussi les activités liées au processus de production et de présentation des œuvres. Qu’il s’agisse des consommations d’énergie de nos bâtiments, mais aussi des sujets tels que les coproductions et les tournées de nos spectacles, les moyens de transport qu’utilise le public pour venir aux représentations, l’éco-conception des scénographies, l’alimentation durable...
L’urgence environnementale doit être prise en compte par notre maison d’opéra. Cette urgence touche notre réalité et nous l’intégrons à notre stratégie d’organisation. Nos objectifs environnementaux et de réduction carbone visent à contribuer aux objectifs définis par l’Union européenne d’ici 2030 :
Nous œuvrons à la réduction de nos principales sources d’impact, dans une volonté de respecter le vivant, les matières, les matériaux. Dans ce sens, depuis 2019, nous calculons nos émissions de CO2 afin d’agir sur nos postes d’impact carbone prioritaires.
Notre démarche se base sur un mode de recherche-action, avec la volonté d’apprendre de nos expériences et de cheminer progressivement vers une transformation de nos pratiques.
Enfin, développer de nouvelles collaborations et de nouveaux partenariats avec diverses organisations fait également partie intégrante de la démarche de durabilité de la Monnaie.
Contact
Cécile le Van
c.levan@lamonnaie.be