Bastarda : un récit
Deuxième Soirée : « ... Jusqu’à Ce Que La Mort Nous Sépare. »
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Des dangers qui menacent son règne à sa fin inéluctable, en passant par l’exécution de Mary Stuart, l’évocation de ses favoris et du fantôme de sa mère… C’est une Elizabeth I plus âgée et plus dangereuse que nous retrouvons dans la seconde partie de Bastarda. Découvrez le synopsis du projet basé sur les « opéras Tudor » de Donizetti et les grands moments musicaux qui vous attendent.
Précédemment
Smeton, l’un des narrateurs, chante son attachement pour Elizabeth, seule sur scène. Avec les autres narrateurs, il entreprend ensuite de récapituler les faits survenus dans l’épisode 1. Ils sont cependant interrompus par l’Enfant, qui poursuit elle-même le récit à partir de la troisième année de son existence. Elizabeth ne veut pas voir le danger qui la menace. Elle affirme se savoir aimée, du moins de son peuple, et se croit en sécurité à Westminster.
ÉPISODE 7 : LA DOULEUR
Cecil évoque dans une énumération rythmée toutes les menaces auxquelles la reine doit faire face : le soulèvement des Irlandais, la révolte à la cour d’Angleterre, les Écossais et les Hollandais qui cherchent à l’empoisonner, le pape qui l’excommunie... et Mary Stuart qui fomente des complots depuis sa prison.
Mary Stuart réitère son insulte (« Vil bastarda ») à l’encontre d’Elizabeth, aggravant une nouvelle fois sa situation. C’est la confirmation que la vie et le trône d’Elizabeth ainsi que son amour pour Leicester sont toujours menacés.
Elizabeth reste seule sur scène. Elle entend une nouvelle fois la voix de son père qui l’exhorte à faire exécuter Mary. L’Enfant se met fébrilement en quête de Leicester.
ÉPISODE 8 : LE PIÈGE
En prison, Cecil remet à Mary le décret d’exécution. Leicester tente une dernière fois de fléchir Elizabeth. Sa requête produit l’effet inverse : la reine lui ordonne d’assister à la mise à mort de Mary.
À présent que la date de l’exécution est fixée, l’espoir d’un dénouement heureux s’envole, et le déclin lent mais irrémédiable est amorcé. La voie de la modération qu’Elizabeth avait empruntée jusque-là cède progressivement la place à une politique plus dure : on pourchasse les catholiques, on détruit églises et abbayes. L’Enfant reproduit une exécution de masse avec ses poupées.
ÉPISODE 9 : L’EXÉCUTION
Mary, sereine, prend congé de ses fidèles. Nous voyons Elizabeth changer de vêtements et de maquillage. Tandis que Mary meurt, une statue faite de poupées représentant la Vierge Marie commence à brûler. L’Enfant s’en prend aux courtisans. Cecil et Smeton reprennent le fil du récit et décrivent la douloureuse transformation d’Elizabeth vieillissante. Leicester tombe malade peu après son retour d’une expédition militaire aux Pays-Bas et meurt.
ÉPISODE 10 : LA REINE VIERGE
Elizabeth a désormais l’apparence caractéristique de la « Virgin Queen » ou Reine Vierge. L’Enfant réclame une fête.
Entracte : De la musique résonne dans les couloirs. La scène est nettoyée après les « exécutions de masse ».
ÉPISODE 11 : LES MIROIRS
Elizabeth est à présent une femme d’âge avancé et souffre de nombreux maux qui affectent son apparence. Les narrateurs essaient de reprendre le fil de la narration chronologique, mais l’Enfant ne veut rien savoir. La reine a jeté son dévolu sur un nouveau favori, le jeune Robert Devereux, qui reçoit le même titre que Leicester avant lui. Mais Devereux est infidèle, en politique comme en amour.
Lorsque Devereux est arrêté pour trahison, l’Enfant est hors d’elle. Elizabeth, qui nourrit encore des sentiments pour le jeune homme, se retrouve confrontée à Sara, une dame de sa suite royale et la maîtresse de Devereux, puis à Devereux lui-même. Durant son entretien avec ce dernier, Elizabeth évoque l’échec d’une expédition militaire. En réalité, elle sonde les sentiments qu’il éprouve pour elle : ce n’est pas tant sa loyauté à la reine qui lui importe, que sa fidélité à la femme qu’elle est. Elle lui rappelle aussi la bague qu’elle lui a donnée jadis : il pourra toujours la montrer pour obtenir son intercession royale.
Mais Robert ne s’intéresse qu’à Sara, à qui il offre la bague dès leur rencontre suivante. Ils dansent ensemble à la vue de tous. De son côté, Elizabeth essaie d’oublier son âge. Les miroirs de son château sont cependant impitoyables : la décrépitude est irréversible.
L’Enfant, éprouvant un désespoir toujours plus profond, songe à tout abandonner. C’est alors qu’intervient Nottingham, chantant l’amour qui fait souffrir tout un chacun et l’espoir qu’il convient de chérir.
ÉPISODE 12 : LA FUREUR
Proche de l’épuisement, Elizabeth trouve néanmoins la force de s’adresser à nouveau au public. Les voix de Henry et d’Anne rappellent que son sort est scellé.
Il n’y a pas d’échappatoire. Elizabeth décide que l’infidèle Devereux doit mourir – même si elle espère qu’il utilisera la bague pour se sauver. Quand elle se ravise à la dernière minute, il est trop tard : Devereux a déjà été exécuté.
ÉPISODE 13 : LA SCÈNE DE SA VIE
La nouvelle de la mort de Devereux est un coup fatal pour Elizabeth. Autour d’elle, tout le monde arrête de jouer. Tout à fait seule, elle se tourne une dernière fois vers le public, tandis qu’Anne et Henry observent sa folie et son désespoir croissants. En reprenant « Al dolce guidami », Anna essaie de consoler sa fille comme par le passé, mais Elizabeth s’emporte contre sa mère, qu’elle juge responsable de tout ce qui est arrivé.
ÉPILOGUE
On annonce la mort de la reine, mais Elizabeth ne veut pas quitter la scène. Depuis la salle, le chœur chante sa tristesse à la voir ainsi. Elle s’adresse une dernière fois au public pour prendre congé.
Traduction : Emilie Syssau