Une chanteuse, une mélodie
Tineke Van Ingelgem
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Nous avons demandé à la soprano Tineke Van Ingelgem quel serait LE morceau qu’elle emporterait avec elle sur une île déserte, quelles minutes de musique sauverait-elle d’un incendie ? Sa réponse est assez surprenante…
Prélude - César Franck (1860-1862)
Tineke Van Ingelgem: « Mon œuvre préférée du programme que Werner Van Mechelen, Sylvie Decramer et moi-même présentons le 9 novembre n’est – étonnamment – pas une mélodie ! Il s’agit du prélude issu du Prélude, Fugue et Variation (op.18, FWV 30) de César Franck, composé pour orgue à l’origine mais dont Sylvie jouera l’arrangement pour piano de Harold Bauer. Je connais surtout le morceau dans sa version pour piano et harmonium. Mon père et mes frères – organistes et pianistes – jouaient très souvent cette œuvre lors des concerts que nous donnions ensemble. J’ai si souvent entendu cette mélodie mélancolique dans la mesure inhabituelle de 9/8 tout au long ma jeunesse qu’elle m’a toujours accompagnée, qu’elle m’est restée. Récemment, je me promenais à Louvain et soudain, je l’ai entendue jouée au carillon. Je l’ai immédiatement reconnue ! En plus, ce solo de piano au cœur du récital nous offre toujours une occasion de nous reposer, c’est un moment de pur plaisir.