Histoire(s) d’orchestre
Acte I
La Monnaie célèbre les 250 ans de son orchestre symphonique. C’est l’occasion de revenir sur une histoire haute en couleur dans un podcast en deux actes. Au programme de ce premier acte, cinq épisodes historiques et documentaires.
De 1772 à 2022, l’Orchestre de la Monnaie évolue sous la baguette de chefs d’orchestre célèbres et de directeurs audacieux. Il passe de 34 musiciens à l’origine à 77 musiciens aujourd’hui. Ainsi s’agrandit l’orchestre, au rythme de traits musicaux inoubliables composés par Grétry, Wagner, Puccini ou encore Boesmans, pour ne citer qu’eux.
Conférencière à la Monnaie, Olivia Wahnon de Oliveira explore la grande histoire de l’Orchestre de la Monnaie en compagnie de Xavier Falques, une voix familière pour les auditeurs de Musiq3. Des récits, souvent émaillés d’anecdotes, accompagnés d’une plongée sonore dans les archives musicales de la Monnaie.
Épisode 1 – De 1772 à 1830
Dès 1772, grâce à Ignace Vitzthumb, chef d’orchestre et directeur de la Monnaie, le tout nouvel orchestre symphonique se forge une excellente réputation.
En cette fin de siècle, il y a un spectacle presque tous les soirs à la Monnaie. Les musiciens doivent être polyvalents : ils enchaînent les bals de cour, mascarades, ballets, concerts, et bien évidemment les opéras ! Sur les pupitres, les partitions de Gluck et de Grétry sont parmi les incontournables.
Épisode 2 – De 1830 à 1870
Le 25 août 1830, la représentation de la Muette de Portici d’Auber, dont le thème touche au patriotisme et à la liberté, provoque les insurrections contre les troupes hollandaises qui mèneront à la Révolution quelques semaines plus tard. L’événement place ainsi la Monnaie au cœur de la nouvelle identité belge.
Le grand opéra à la française fait son apparition sur la scène, avec pour conséquence la nécessité d’avoir un orchestre de plus en plus grand dans la fosse : en 40 ans, il passe de 56 à 80 musiciens !
Épisode 3 – De 1870 à 1914
Dès la création bruxelloise de Lohengrin, en 1870, la musique de Wagner attise toutes les passions. Il y a les pro- et les antiwagnériens. À la Monnaie, on est décidemment « pour ». Dans la seule saison 1897, quarante-deux représentations d’opéras wagnériens sont proposées, soit une sur cinq !
Avec Wagner et ses disciples, l’Orchestre de la Monnaie s’agrandit encore. L’heure est au gigantisme.
Épisode 4 – De 1914 à 1963
Les deux guerres mondiales impactent profondément la Monnaie. Un homme tient la barre pendant ces années de défis : Corneil de Thoran. Surnommé « le gentilhomme au pupitre », il dirige d’abord l’Orchestre et puis deviendra directeur de la Monnaie pendant plusieurs années.
Côté répertoire, les œuvres de Wagner, trop associées à l’envahisseur, sont écartées. C’est désormais la musique de Puccini, Stravinsky, Berg ou encore Milhaud qui résonne dans la fosse d’orchestre. Les difficultés financières et les luttes sociales qui marquent les périodes de l’entre-deux guerres et de l’après-guerre n’empêchent pas la Monnaie et ses musiciens de proposer au public de surprenantes et ambitieuses créations comme, par exemple, l’Antigone de Honegger en 1927.
Épisode 5 – De 1963 à 2022
Dernier épisode de ce premier acte historique. De 1963 à aujourd’hui, plusieurs directeurs se succèdent et marquent la Monnaie de leur empreinte.
Maurice Huisman, Gerard Mortier, Bernard Foccroulle puis Peter de Caluwe nomment, au cours de leurs mandats, des directeurs musicaux qui tantôt inspirent, tantôt stimulent l’orchestre, lui insufflant toujours de nouvelles sonorités. Parmi ces chefs marquants, retenons André Vandernoot, Sylvain Cambreling, Sir Antonio Pappano, Kazushi Ono, et bien sûr, Alain Altinoglu !
Crédits et remerciements
script original et recherches : Thierry Loreau
édition : La Monnaie / De Munt
voix : Olivia Wahnon de Oliveira et Xavier Falques
enregistrements : La Monnaie / De Munt
réalisation : La Monnaie / De Munt
montage et mixage : Leslie Guttierez
co-production : La Monnaie / De Munt & Musiq3
producteur exécutif : Musiq3
Merci à Zoé, Jan et Sybille des Archives de la Monnaie pour leur aide et leurs conseils précieux.
Merci à Geert, Philippe et Lucie pour leur soutien technique et créatif indéfectible.
Merci à Leslie pour le montage et merci à Thierry pour ses recherches, ses souvenirs musicaux.
Merci à Olivia et Xavier d’avoir prêté leurs voix à ces histoires.